Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens…
C’était donc ça !
Ce Dieu qui nous laisse nous débrouiller parfois un peu tout seul.
Ce Dieu qui nous laisse chercher.
Ce Dieu qui nous laisse découvrir les secrets de sa nature.
Ce Dieu qui se retire du monde qu’il a créé pour laisser aux hommes le soin de faire de la science.
Ce Dieu qui se laisse deviner par ses œuvres.
Ce Dieu mystère. Ce Dieu qu’on aime contempler dans le silence.
Ce Dieu qui a laissé en nous les traces de son génie.
Ce Dieu qui nous laisse créer, représenter et rêver.
Ce Dieu qui nous fait responsables les uns des autres.
Ce Dieu apparemment absent et qui se fait parfois attendre.
Ce Dieu qui appelle et qui confie mais qui, subtilement, se retire.
Ce Dieu qui est là, présent, dans le souvenir de son appel.
Ce Dieu qui ne s’impose pas.
Ce Dieu qu’on n’achète pas et qu’on ne trompe pas.
Ce Dieu qui n’est pas sans cesse dernière notre dos.
Ce Dieu qui ne met pas de caméra de surveillance.
Ce Dieu qui prend des risques.
C’est le maître de la parabole. C’est un voyageur. C’est un nomade.
Dieu est riche, il confie son bien, mais il ne s’enferme pas. Il n’est ni bloqué, ni crispé. Il ne s’arrête pas.
Dieu n’a pas peur c’est pourquoi il ne faut pas avoir peur. Ses talents nous font porter du fruit.
Au terme de notre grand voyage il nous dira, j’espère : « Entre dans la joie de ton maître ».
Père Frédéric Gatineau
Novembre 2011