Basilique de Longpont

  • La Basilique de Longpont (91) et le Secteur Pastoral de Montlhéry-Longpont

    La Basilique de Longpont (91)

    et le Secteur Pastoral de Montlhéry-Longpont


    Semaine Sainte et Pâques

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    Semaine Sainte et Pâques

Longpont 1966-1978, premiers pas d’une vie diocésaine

A la partition du grand diocèse de Versailles, en 1966, le tout nouveau diocèse de Corbeil- Essonnes hérite, au milieu d'un territoire en pleine mutation, d’un précieux trésor spirituel : la basilique de Longpont. St Spire a été retenue pour devenir cathédrale mais la vieille collégiale corbeilloise présente certains handicaps. L’église est totalement coincée dans un dense tissu urbain, son chœur est assez limité, et le parking des véhicules est difficile aux alentours. Situé au coeur du nouveau département, Longpont bénéfice en revanche d’un environnement assez propice aux grands rassemblements et la basilique accompagnera la vie du diocèse tout au long de sa vivante histoire.

En octobre 1966, Longpont relève encore du diocèse de Versailles. En consacrant le nouvel autel bâti conformément à la réforme liturgique du Concile, Mgr Renard pose son dernier acte officiel à Longpont en tant « qu’ordinaire du lieu ».

Deux rendez-vous attirent alors chaque année les foules à Longpont : le pèlerinage de Pentecôte et celui de Septembre. En 1967, c’est Mgr Albert Malbois qui présidera l’un et l’autre en tant que 1er évêque de Corbeil. Dés le début, Longpont apparaît comme un lieu précieux où le pasteur rencontre son peuple rassemblé.

A cette époque, Longpont bénéficie également d’une autre infrastructure ecclésiale d’importance : le séminaire des assomptionnistes établi depuis 1933 au château de Lormoy. C’est précisément à Lormoy que se tiennent les premières réunions du conseil presbytéral pour le nouveau diocèse. A Longpont seront donc prises des décisions importantes qui marqueront profondément notre pastorale diocésaine telle celle formulée un beau jour de mai 1969 « que l’animation de la mission de l’Eglise se fasse dans le cadre d’un secteur ».

Mgr Malbois aime Longpont et, avec l’autorisation du Saint Siège, Notre Dame de Bonne Garde est proclamée par lui patronne et protectrice du diocèse de Corbeil. La fête fondatrice se tient le 31 mai 1969, en présence de 2000 personnes et sous la pluie… Pour l’occasion, le père Malbois a invité le cardinal  Renard devenu depuis archevêque de Lyon. L’allocution de Mgr Malbois prononcée pour l’occasion est très touchante d’intériorité.

« Nous reconnaissons que Longpont est un lieu auquel nous nous accrochons. A  Longpont, nous sommes une Eglise de paix de prière et de joie. Comme je voudrais qu’il y ait ici non pas tant de nombreux pèlerinages imposants mais un va et vient continuel de chrétiens et de chrétiennes qui viennent réfléchir au calme … Il faudrait que nous ayons un réflexe au milieu de nos vies surchargées et tendues : je vais à Longpont »

L’année suivante, Mgr Malbois invite encore à se ressembler autour de Notre Dame de Bonne Garde en des termes qui ne sont pas sans rappeler l’éloquence gaullienne. « Ce vieux sanctuaire massif, pauvre, chargé d’un long passé est là au cœur d’un village et ce village est au beau milieu de la région en pleine évolution. Plusieurs fois je m’y suis arrêté au hasard de mes courses, lourd de question ou à la veille de graves décisions, j’en suis sorti pacifié. Je vous souhaite de faire halte à Longpont »

En 1971, la messe de la fête du 31 mai est présidée par Mgr Bescond, l’évêque auxiliaire de Corbeil récemment nommé. Le scolasticat assomptionniste de Lormoy ferme ses portes en 1972 mais les religieux  resteront en charge de la paroisse et des pèlerinages jusqu’en 1986.

En 1975, c’est naturellement à Longpont que se tiennent les célébrations diocésaines organisées à l’occasion de l’Année Sainte.

En 1976, notre jeune diocèse fête son 10 e anniversaire. Dans son discours prononcé à la cathédrale St Spire, Mgr Malbois évoque encore la mission de Longpont dans l’Eglise diocésaine « au coeur du département, il y a Longpont. C’est Notre Dame qui veille pour nous faire réaliser l’œuvre de son fils. Elle peut nous inspirer notre mission »

L’année suivante, Mgr Malbois adresse à tous les diocésains une lettre annonçant sa démission. Il y exprime encore son attachement sincère à Notre-Dame de Bonne Garde ; « parfois en dehors des cérémonies de pèlerinages, je suis allé prier à Longpont. En esprit j’y retournerai souvent »

Tout au long de ces années fondatrices, le bâtiment de la basilique est l’objet d’importantes campagnes de travaux qui vont améliorer l’aspect assez peu engageant de la basilique. En 1971, on refait les couvertures. En 1973, la démolition d’un bâtiment disgracieux attenant à l’église permet l’ouverture vers la prairie. En 1978, commencent de gros travaux sur les maçonneries de la façade ouest. Les parements lépreux autour du grand portail sont remplacés. L’église (et l’Eglise) change d’allure.

Durant toute cette période bouillonnante, Longpont sera également le lieu de rassemblement pour toutes sortes de groupes constitués à l’échelle du diocèse, tels que les équipes du rosaire, l’ACO, la Vie Montante, les veuves de l’Essonne ou encore les communautés portugaises du département. Chaque année, les « retours » des pèlerinages de Lourdes autour de Notre-Dame de Bonne Garde contribuent aussi à forger une identité diocésaine. Lentement à Longpont et près de Marie notre peuple a pris corps.

Père Frédéric Gatineau,
ancien recteur de la basilique de Longpont